Alerte voyage des USA sur la destination Tunisie…

Pendant ce temps, le président américain Barack Obama s’est dit « profondément rassuré par les progrès » de la transition démocratique en Tunisie, en recevant le Premier ministre Béji Caïd Essebsi, premier dirigeant de l’après-« printemps arabe » et en lui attribuant les honneurs du bureau ovale. «Etant donné le fait que la Tunisie était le premier pays à être transformé par ce que nous appelons le « printemps arabe », et étant donné qu’il est désormais le premier à organiser des élections, nous avons pensé qu’il était juste que la Tunisie soit le premier à visiter la Maison Blanche », a remarqué Barack Obama. Les USA annoncent la visite d’une délégation de 200 investisseurs au cours du mois de novembre.

Beji Caid Essebsi a,pour sa part,  précisé qu’en réalité  le « printemps arabe » était pour le moment tunisien : « J’espère qu’il sera un printemps arabe si certaines conditions sont réunies, y compris le succès de la révolution tunisienne et le succès du processus démocratique en Tunisie », en assurant être « confiant dans le succès de ce processus » étant donné le soutien des Etats-Unis !

Y a-t-il lieu de sur- interpréter cet avertissement américain ? Les Etats-Unis craignent-ils des troubles en Tunisie ? Est-ce une procédure habituelle sachant que les USA ont tendance à scénariser le pire?Cette alerte n’a-t-elle pas une dimension  politique si l’on considère le nombre limité de touristes américains séjournant en Tunisie ? La sécurité, hantise des Américains serait-elle défaillante à l’heure où les Tunisiens la sentent revenir et où l’échéance du 23 Octobre s’approche à grand pas.

Question sécurité, le  gouvernement tunisien de transition y veille ardument. Pour les élections, l’ISIE pour sa part, annoncé que les élections se feront dans le calme et la sécurité. L’armée protègera les  urnes et près de 5000 bureaux de vote seront sécurisés.

Ceci dit, le Ministère de l’Education Nationale annonce la fermeture des écoles les 21, 22,  23 et 24 Octobre. Alors que le peuple tunisien s’apprête à aller voter et devrait être en train de s’informer sur les partis politiques et  leurs diverses propositions pour la constituante sur fond de campagne électorale, cherche- t’-on  à semer la peur ? Les medias cachent-ils de précieuses  informations sur un risque sécuritaire qui menacerait le pays ?  Sont-ils informés sur les véritables dangers qui le menacent ? Procédures de routine ou mesures exceptionnelles pour une situation encore plus exceptionnelle ?

En attendant, c’est le revirement du Président américain concernant la reconnaissance de l’état de Palestine qui est resté en travers de la gorge des Tunisiens et Tunisiennes. Une décision qui approfondi le sentiment de déception des populations arabes en général. A l’heure de ce printemps qui fleurit difficilement, les américains ont avec cette alerte aussi ratés une occasion de revoir leur politique dans la région et dans notre pays.

Amel Djait

 

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