Par contre avoir transformé ce procès en procès de la liberté d’expression fait de nous des perdants à tous les coups:
D’une part, même si ce procès est gagné, il s’agira d’une victoire à la Pyrrhus car de toutes les façons, il faudra encore beaucoup de temps avant que quelqu’un ne s’attaque de nouveau de manière frontale la religion.
D’autre part, alors que nous peinons à sortir des causes de la défaite électorale, c’est à dire cet antagonisme entre croyant et laïque ( athée) et que nous commencions à faire des propositions intéressantes sur ce que nous savons faire le mieux ( économie, travail, sécurité), ce procès nous a ramenés de plein fouet vers notre échec.
D’ailleurs les avocats qui attaquent Nabil Karoui, ne s’y sont pas trompés en demandant le report. Cela leur permet de jouer sur cet antagonisme en faisant durer la partie.
Aujourd’hui le peuple ne nous regarde pas comme des défenseurs de la liberté d’expression mais comme des mécréants qui défendent un ancien sbire de Ben Ali.
Paris valait bien une messe mais certainement pas ce Nabil Karoui.
Lotfi Benmosbah
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