Tourisme : Pourquoi la Tunisie ne répond t elle pas aux besoins des touristes allemands?

Si les experts, particulièrement Jorg Meltzer de Studiosus Reisen » a été maladroit en parlant « des touristes qui ont peur de tomber malade en venant en Tunisie », il n’en reste pas moins vrai que la saleté et l’environnement humain autant qu’aux abords des zones touristique poussent à la réticence.

Parmi les autres raisons et afin de ne pas omettre de mentionner les « perceptions « qui blessent et qui ne sont pas bonnes à entendre, les participants à un récent séminaire sur l’avenir du tourisme tuniso allemand, ont révélé aux côtés des éternels problèmes de qualité, de service et de communication, des comportements qui se sont exacerbés après la révolution comme la persécution des touristes dans les médinas, la délinquance, les sollicitations et autres plans de drague maladroits ou agressifs dans les structures hôtelières…

Des soucis dont se plaignent les clients et qui finissent par plomber l’image de la destination.

Reste alors la triste vérité. La Tunisie n’est toujours pas un choix de destination. C’est un choix de prix. La destination Tunisienne est-elle remplaçable ? Pas si sure ! En tous cas et contre toute attente, sa rivale est la Bulgarie et en aucun cas la Turquie, le Maroc ou l’Egypte. Des destinations qui sur le marché Allemand jouent dans une tout autre catégorie.

L’ambassadeur d’Allemagne en Tunisie, Mr Jens Plotner, a rappelé que « le touriste est une biche qu’il faut apprivoiser ». Pour cela, il convient de donner « une image claire et précise ni pessimiste ni trop optimiste » de la situation que vit la Tunisie en cette phase de transition démocratique.

Des différents ateliers en marge de la 3 eme rencontre tuniso-allemande du tourisme, il ressort que la révolution n’est pas responsable de cette image négative du pays.

Avant la révolution, il n’y avait pas d’image. Il n’y en a pas plus après. C’est là où l’on mesure l’ampleur du gâchis. La destination n’a pas su tirer profit et convertir cette image positive et de sympathie suite à la révolution.

Voilà pour les constats. En ce qui concerne l’avenir, les défis sont aussi importants que les opportunités.

Pour commencer, il est à noter que plus de 55%des touristes allemands viennent en couple en Tunisie contre 22,5% en famille. L’offre d’hébergement hôtelière ne s’adapte plus à l’offre « famille » qui trouve plus de réponses en Egypte où ce segment de clientèle atteint plus de 40%.

D’autre part, le groupe d’âge se situe entre 40/49 ans et les jeunes boudent la destination. Peu d’offres et de produits leur sont adaptés. Si rajeunir la clientèle, est un impératif, s’adapter à la clientèle 3eme âge, férus de longs séjours, en améliorant le marketing, en réfléchissant sur des concepts innovants est aussi vital pour attirer une clientèle aisée qui voyage de plus en plus tard.

De quoi a peur le touriste Allemand ? De se faire arnaquer, de la mauvaise qualité, du terrorisme, des grèves…Qu’attend t-il de son voyage ? De se reposer, de se faire plaisir, de rester connecté au monde…

Pour le moment, le touriste allemand reste relativement fidèle à la destination mais il est en attente d’une métamorphose qui tarde…
Il attend assurément qu’il soit davantage considéré comme un voyageur que comme un touriste !

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