Tunis: Plaisirs autour d’un « iftar « de Ramadhan

Les dîners de Ramadhan se font traditionnellement à la maison en famille et entre amis proches. Est-ce une histoire de tradition ou de Baraka ? Un peu les deux. Toujours est-il que depuis ces dernières années, nous sortons de plus en plus dîner au restaurant. Et alors ?

Il fût un temps où les restaurants prenaient leurs congés annuels durant le mois Saint tellement il était peu courant de sortir dîner au restaurant. Aujourd’hui, c’est fini ! Les temps changent et avec eux nos habitudes. Ramadhan impose de nouvelles modes outre ceux d’aller acheter des « zlebiya », de manger des «bricks» tous les jours, de jouer aux cartes, de se faire une «overdose» de télévision et éventuellement d’aller à la mosquée.

A peine les premiers jours de Ramadhan sont-ils entamés que les Tunisiens commencent déjà à s’échanger les bonnes adresses pour un « iftar » copieux ou pour une soirée toute en sucreries. Les agendas sont « bookés ». Les «tu m’invites» et «tu viens quand pour aller dîner où» ont d’ailleurs déjà commencé !

La balade gourmande commence toujours par la médina de Tunis qui devient l’une des destinations préférées des Tunisiens et pour cause ! Depuis quelques années, certains ont leurs habitudes chez l’indémodable «Dar El Jeld» et le plus en plus incontournable «Dar Sleh». Les amoureux de la médina vont inlassablement aussi à «Dar El Behi» pour siroter un thé à la menthe ou goûter à la douceur des soirées de nuits de Ramadhan sur la terrasse de l’hôtel de charme du «Dar El Medina». Ceux qui aiment les ambiances plus bruyantes se dirigent vers le «café Chaouachine», un café au charme fou. Seul hic. Son thé  est trop sucré et sans menthe !

Cette année un nouvel espace ouvre ses portes  dans la médina de Tunis. Il s’agit de « Dar Jdoudd ». Un nouvel espace culturel et touristique qui affine ses programmes. Il viendra  appuyer les «Dar Lasram», «Dar Ben Abdellah»… Car de nombreux  amateurs marient un bon dîner avec une promenade dans les souks ou avec un spectacle prévu dans le « Festival de la Médina ». Reste que la saison 2011 de ce festival ne prévoit que 8 spectacles dans les différents lieux de culture de la vieille ville. C’est bien dommage ! Une autre raison en plus de la chaleur pour décourager les fainéants.

Côté mer et vers la banlieue nord de Tunis, les hôtels des « Côtes de Carthage »  se sont appropriés le concept des «Kheymas» importées des pays du Moyen-Oient. Ces gigantesques tentes sont en fait  des espaces de convivialité où l’on se retrouve après «l’iftar». Au programme : pâtisseries, « chichas », chanteurs et musiciens. De quoi étancher les soifs, aiguiser les appétits et prendre du bon temps jusqu’à l’heure du «shour».

Du côté des restaurants, « Le Cap » à Gammarth propose un menu qui change quotidiennement avec une animation musicale. Le « Dar Zarrouk » à Sidi Bou Saïd maintient son incontournable couscous au « berzguène » avec un magnifique plateau de poissons. Du côté du Lac de Tunis, certains restaurants se transforment en café. Ils font de l’extension sur les trottoirs en devenant le temps du mois saint des salons pour Vip.

Amel Djait

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