Du tourisme pour une bonne santé

développent les réglementations et les stratégies marketing et montent des compagnes de communication toutes  réclament une part d’un gâteau très juteux, objet  de toutes les convoitises ? Nous parlons du tourisme de santé.
Les professionnels de la santé et du tourisme, ainsi que toutes les études stratégiques s’accordent à estimer le potentiel de ce nouveau créneau comme « énorme ».

La carte géographique du monde  touristique est en train d’être redessinée, selon les spécialités chirurgicales et les domaines d’intervention : chirurgie plastique, des yeux et dentaire en Tunisie, traitement des maladies de peau en Turquie, transplantation d’organes, notamment rénale et greffe du foie en Thaïlande, chirurgie des paupières au Panama , fécondation in vitro en Espagne …..
Le phénomène, certes nouveau, s’affirme d’année en année et Internet y ait pour beaucoup. Partir pour un « weekend » détente, un safari-scalpel ou un « weekend » plage-luxe et implants mammaires commence à rentrer dans les habitudes des nouveaux consommateurs. Des consommateurs, pour qui la santé et la plastique passent avant tout. « On vit de plus en plus longtemps et donc, on met tout en œuvre pour vivre mieux, pour être plus beau et davantage en forme ».

Dans le monde, on passe du statut de touriste à celui de « touriste-patient », « touriste –malade », ou encore« touriste-patient occasionnel » au choix. En Tunisie, certains cabinets médicaux sis dans des stations balnéaires, affichent une hausse substantielle des consultations médicales par les touristes. « Ils sont de plus en plus nombreux à consulter. Ils viennent » pour prendre un avis, se faire un second diagnostic ou demandent des analyses. Je le vis au quotidien », déclare le Dr N.A, médecin opérant sur Hammamet.

Se faire soigner à l’étranger et profiter de coûts moindres, devient désormais un réflexe pour des touristes d’un nouveau genre. Il faut reconnaitre que les offres sont « très alléchantes ». Les futurs patients » mondialisés », arrivent à économiser de 30 à 70% du montant de leurs factures toutes destinations médicales confondues.

C’est en Amérique du Sud*  que  le tourisme médical (aussi appelé tourisme de santé, tourisme hospitalier) nouvelle tendance mondiale a reçu ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, il est en pleine croissance, les agences et les tours opérateurs très réactifs ont vite fait de se spécialiser dans le secteur. Le but est  bien évidemment de se faire soigner à moindre coût dans un pays autre que celui dans lequel il réside ou de faire soigner à l’étranger ce qui ne pourrait être traité chez soi.

Des chiffres difficiles à évaluer
Le tourisme médical avance donc à pas géants, c’est clair, ce qui l’est, par contre,  moins, ce sont les chiffres du volume de ce tourisme. Ils restent encore très difficiles à évaluer. On estime que près de 12 millions de patients européens se sont rendus à l’étranger pour effectuer des soins. Du côté des États Unis d’Amérique, ce sont 16 millions d’Américains qui seraient « demandeurs de soins à l’étranger ». On ne saurait dire comment ce chiffre évoluerait maintenant que la réforme sur la santé du Président Obama a été entérinée par le « Congress », on ne perd rien à attendre.

A titre indicatif, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) estime qu’entre 100 000 à 150 000 étrangers se font tous les ans soigner en Inde. La Thaïlande, aurait reçu plus de 600 000 patients étrangers en 2006. Selon « L’expresso », en 2007, le tourisme médical en Asie a rapporté plus de 1 milliard d’euros. D’ici 2012, ce chiffre pourrait  atteindre les 3 Milliards.

Toutefois, certaines études précisent que »ce phénomène n’en est peut-être qu’à ses débuts et ses contours réels sont flous. Il est particulièrement difficile à quantifier car, sur ce sujet, les estimations confondant les objectifs annoncés par les promoteurs avec les réalités et les analyses abstraites sont beaucoup plus nombreuses que les enquêtes de terrain et les statistiques fiables ».

Cependant, dans différents rapports, on note: « Peut-être à cause des développements rapides de ce secteur, que l’essentiel de la littérature qui y est consacrée est spéculative, polarisée entre ceux qui argumentent sur les bénéfices de la libéralisation et ceux qui argumentent contre ». Un autre rapport souligne que « Ce type d’activité est si nouveau qu’il n’a pas été mesuré jusque-là. Le résultat de cette situation est une large ignorance de l’ampleur réelle des flux mondiaux d’exportation de services de santé mais aussi des enjeux de ce type d’exportation pour les Pays en voie de développement. ».

En attendant, il devient de plus en plus incontestable que l’enjeu est de taille. La Tunisie l’a compris. Elle s’attèle à faire face à cette tendance et se donne les moyens. La mise en place d’une batterie de mesures à la hauteur de sa politique ambitieuse est marche. (voir article la Tunisie prépare son plan d’attaque).
*Source : Wilkipédia

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